Le sujet des pesticides prend de plus en plus de place dans le débat public à tous les échelons. Les pollutions font partie des cinq causes majeures d’atteinte à la biodiversité au niveau mondial. L’ensemble du Vivant est impacté. La question des pesticides touche au cœur même de l’action des Parcs, liée à l’attachement au patrimoine naturel, mais aussi à la préservation des biens communs qui garantissent le bien-être et la santé des habitants de ces territoires. Les Parcs ont donc très tôt accompagné la réduction, voire l’arrêt, de l’utilisation des pesticides dans tous les secteurs d’activités. L’engagement des communes des Parcs sur les espaces qu’elles gèrent est bien antérieur à la loi Labbé qui a permis de les généraliser.
Les Parcs accompagnent aussi les agriculteurs vers l’agroécologie et vers la conversion à l’agriculture biologique. Cela peut se traduire par des ambitions chiffrées dans certaines chartes, la mise en œuvre de plans bio ou encore la mobilisation du levier de la restauration collective. C’est ainsi que la Fédération a signé en 2022, une convention de partenariat avec la Fédération nationale de l’agriculture biologique pour accélérer le développement de la bio.
Au-delà de la bio, un processus de marge de progrès est aussi encouragé par l’animation de mesures agro-environnementales et climatiques, et, plus récemment, l’expérimentation des paiements pour services environnementaux (PSE) proposés par les Agences de l’eau ou encore l’engagement dans la marque « Valeurs Parc naturel régional ». Malgré ces engagements, de gros efforts sont encore nécessaires pour trouver des alternatives et induire un changement de systèmes. La réglementation doit également évoluer pour réduire drastiquement les quantités, interdire certains produits et mieux évaluer les risques. La connaissance doit aussi nous aider à mieux identifier les impacts et les solutions dans un contexte très préoccupant d’effondrement de la biodiversité.
