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L'organisation territoriale, l'observation statistique et les accords bilatéraux de la France dans le domaine du tourisme

La France est dotée, sur le plan touristique, d'atouts considérables et reconnus qui tiennent, tout à la fois, de sa situation géographique, de son passé et de sa culture mais aussi des savoir faire de ses acteurs. 
Déclarée aujourd'hui première destination touristique au monde, ce positionnement lui donne la possibilité d'exporter ses expertises, mais lui confère aussi le devoir d'en faire profiter les pays qui la sollicitent. A ce titre, elle a cosigné de nombreux accords bilatéraux incluant des volets tourisme. L'entretien de ces relations ainsi que l'ouverture vers de nouveaux pays en développement ou émergents nécessite un engagement d'autant plus louable et souhaitable qu'ils peuvent fertiliser nos capacités d'exportations. 

Le tourisme est, par nature, transversal. Il influe sur beaucoup d'autres secteurs d'activités, dont il est, aussi, dépendant. Il touche la plupart des Français, soit parce qu'ils en vivent, soit parce qu'ils le vivent ou que, trop souvent encore, ils le subissent lorsqu'il est mal maîtrisé : surconsommation d'espace, sur fréquentation saisonnière, abus de comportement ou non respect des valeurs et des modes de vie des populations locales. Autant de dérives susceptibles de le déprécier aux yeux de certains. C'est donc vers un tourisme durable, solidaire et, même, éthique que nous devons faire porter nos efforts dans le but d'une appropriation par l'ensemble de nos concitoyens. 
Mais au-delà de cette transversalité, il est aussi difficile à cerner du fait qu'il s'exerce essentiellement sur la mobilité des personnes : mobilité des touristes, bien sûr, mais mobilité aussi des travailleurs du tourisme. Ce caractère le rend ainsi protéiforme et difficile à saisir, car il dépasse en permanence les limites qu'on croyait pouvoir lui fixer. 
Il n'en est que plus indispensable de s'engager à toujours mieux l'organiser. La multiplicité de ses acteurs, qu'ils soient publics institutionnels ou privés, ne facilite pas la tâche. 
Aussi devons -nous nous 7 efforcer à susciter et renforcer les coopérations entre les sphères publique et privée, à tous les échelons territoriaux. Mais nous devons aussi préciser quelles sont les réelles retombées directes et indirectes de l'ensemble de ces activités sur la qualité de vie de nos concitoyens, la valorisation de nos territoires ainsi que notre économie. Il n'est pas d'entreprise qui ne fonde sa stratégie de développement sur l'établissement de la mesure des résultats acquis. Encore faut-il que les données mises à disposition du chef d'entreprise puissent être considérées quantitativement fiables. 

Le tourisme, dans toute sa diversité et ses potentialités, n'échappe pas à cette règle. Mais il sera, là plus qu'ailleurs, difficile d'en mesurer ses effets justement du fait de ses notions de transversalité et de mobilité qui le caractérisent. La difficulté de la tâche ne doit pas nous détourner de l'obligation d'une Observation quantitative et qualitative nous permettant d'élaborer des stratégies les plus pertinentes possibles de développement. 

Type de document
Rapport
Auteur(s)
Jean- Michel COUVE
Nombre de pages
146
Thématique
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