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Méthode de calcul carbone utilisée actuellement dans le secteur de la construction est pénalisante pour les matériaux biosourcés

La réglementation thermique (RT2012) impose un niveau d’isolation des bâtiments. La prochaine réglementation, appelée Réglementation Environnementale 2020 (Re2020), propose de rendre obligatoire un calcul de l’impact de la fabrication et de la fin de vie des matériaux de construction sur les changements climatiques (appelé communément « calcul carbone »). L’objectif est de réduire l’impact environnemental du secteur du bâtiment, qui représente de 20 à 33 % des émissions nationales1.

La méthode de calcul carbone actuellement utilisée dans le secteur du bâtiment2 ne tient pas compte de l’instant d’émission, ce qui revient à supposer que toutes les émissions ont lieu l’année de construction du bâtiment. Cette hypothèse est généralement raisonnable pour les matériaux conventionnels (ciment, laine minérale, polystyrène, métaux…) car une très grande part des émissions de gaz à effet de serre est liée à la fabrication du matériau. Par contre, ce n’est pas le cas des matériaux biosourcés constitués de matière végétale (paille, bois, chanvre, balle de riz…). Ces végétaux retirent de la circulation atmosphérique du carbone lors de leur croissance par la photosynthèse. Lorsque ces végétaux sont utilisés dans la construction, ce carbone reste fixé pendant la durée de vie du matériau. Puis, selon la fin de vie de ce matériau (incinération, compostage, réemploi...), ce carbone prisonnier peut être partiellement ou totalement rendu à l'atmosphère.

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