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Un stagiaire pour travailler à l’amélioration de la connaissance des aquifères de montagne – 6 mois

Date de publication de l'offre
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Type d'emploi
Stage
Catégorie de métier
Energie - Climat
Nom de l'organisme
Parc naturel régional du Queyras

Le Parc naturel régional du Queyras, est un territoire de montagne situé aux confins du département des Hautes-Alpes, frontalier avec l’Italie. Il s’étend sur 60 000 hectares et 10 communes. La problématique de la ressource en eau est identifiée dans sa nouvelle charte (2025-2040) comme une mesure phare avec la nécessité d’anticiper les effets du changement climatique qui impacte très fortement les Alpes. L’objectif est d’établir un plan de gestion concerté multiusages qui intègre un volet prospectif pour anticiper les évolutions qualitatives et quantitatives des ressources en eau. Ce travail nécessite au préalable d’actualiser la connaissance des ressources en eau. Le Parc dispose d’un état des lieux détaillé établi en 2016 (Etude Cereg) dans le cadre du contrat de rivière du bassin versant du Guil. Toutefois, la connaissance de certaines ressources comme les aquifères de montagne, reste très partielle. Il en est de même des glaciers rocheux, objets géologiques originaux qui couvrent des surfaces importantes sur le territoire (12 km2) mais dont le rôle dans le cycle hydrologique interroge.
 

Le PNR du Queyras anime également la Réserve de biosphère du Mont Viso (label Unesco), transfontière, qui s’étend sur une zone plus large de 20 communes coté français. Il est impliqué dans le projet européen « Biospher’adapt » (programme Life 2025-2030) qui vise à mener sur ce territoire des actions d’adaptation au changement climatique et des expérimentations en promouvant les sciences participatives. Une des expérimentations proposées vise à améliorer la connaissance des aquifères de montagne et des glaciers rocheux et à impliquer les acteurs du territoire en déployant sur un certain nombre de sites des dispositifs de suivi des ressources pour faciliter la participation du public.
 

Par ailleurs, le PNR du Queyras est une terre de pastoralisme qui accueille chaque estive de nombreux troupeaux (40 000 ovins sur 37 alpages). Bergers et éleveurs sont très dépendants, pour l’abreuvement des troupeaux mais également leur propre besoin en eau, de petites sources qui sont vulnérables aux sécheresses (comme l’a révélé la sécheresse en 2022) et dont la qualité peut se dégrader au cours de la saison (turbidité, contamination bactériologique par les troupeaux eux-mêmes). Il n’existe pas à ce jour de recensement de ces points d’eau et les données sur ces sources sont très pauvres. Or il s’agit d’un enjeu fort alors que des sécheresses estivales plus fréquentes sont craintes dans les prochaines décennies.

Mission

La mission du stagiaire sera de contribuer à améliorer la connaissance des aquifères de montagne du territoire, en se concentrant en priorité sur les communes du PNR du Queyras (10 communes) et si possible sur les autres communes de la réserve MAB.

Son travail comportera 3 axes principaux :

  1. Un travail de collecte de données, de mise à jour des bases existantes et de production de cartographies thématiques à partir de la consultation des communes, des administrations et services de l’Etat (ARS, DDT, Agence de l’eau, Département).
    • Les données sur les captages d’eau potable (une soixantaine) nécessitent d’être mises à jour et complétées par une exploitation des études et rapports produits dans le cadre des procédures de mise en place des périmètres de protection (études et rapports des hydrogéologues agréés), par les résultats du contrôle sanitaire (base SISEAUX) pour le volet qualité pour en extraire des informations permettant de mieux comprendre l’extension et le fonctionnement des aquifères.
    • Les données sur les glaciers rocheux à partir de la bibliographie, des cartographies et études menées par les universitaires, le service RTM. Elles seront comparées aux données disponibles sur les milieux aquatiques (inventaire des zones humides du Parc, cartographie des cours d’eau police de l’eau, sources répertoriées …).
  2. Un travail de terrain pour compléter l’inventaire des sources non encore répertoriées (sources utilisées dans les alpages, sources connues des chasseurs, sources alimentant des zones humides, sources captées par les refuges…) et mieux caractériser les sources et autres points d’eau (piézomètres, forages) inventoriés. Ce travail devra permettre de réaliser des mesures ponctuelles et observations de terrain contribuant à améliorer la connaissance des sources et leurs caractéristiques : mesure de débit par empotage, jaugeage au courantomètre, mesures de conductivités et de températures, relevés du contexte géologique et géomorphologique d’émergence. Ce travail pourra bénéficier de l’appui des agents de la médiation pastorale durant l’été pour recueillir les données auprès des bergers sur la base de fiches de renseignements préparés en amont. Des visites de terrains d’un certain nombre de glaciers rocheux seront réalisés pour appréhender leurs relations potentielles suspectées lors de la première phase d’analyse avec les milieux aquatiques superficielles (zone humide, cours d’eau, source). Dans la mesure du possible, certains paramètres pourront être relevés en complément des observations de terrain (conductivité, température, relevés d’écoulement…). 
  3. Un travail de synthèse hydrogéologique à partir de toutes les données recueillies avec l’objectif de produire des cartes de synthèse, la proposition d’une typologie des aquifères du territoire, de qualification de leur vulnérabilité (aléas sécheresse, dégradation de la qualité), une pré-selection de glaciers rocheux qui mériteraient de faire l’objet d’un suivi pour mieux comprendre les interférences avec le milieu superficiel et enfin une sélection de sites favorables pour déployer des dispositifs de suivi participatif des aquifères (sources, piézomètres, glaciers rocheux).  L’analyse intégrera un certain nombre d’analyse disponible comme les cartes géologiques, les cartes d’Indice de Développement Persistant des Réseaux (IDPR) pour appréhender la recharge, mises à disposition par le BRGM. 
Profil

Formation supérieure de niveau Master (1 ou 2), école d’ingénieur

Connaissances et compétences requises :

  • Connaissance de bases en géologie / hydrogéologie ;
  • Compétence en système d’information géographique (QGIS) ;
  • Appétence pour la récolte, le traitement de données, le travail de terrain
  • Aptitude pour progresser sur des terrains accidentés de montagne ;
  • Autonomie dans le travail, sens de l’organisation ;
  • Capacité de rédaction, de synthèse ;
Informations complémentaires

Conditions :

  • Structure d’accueil : Parc naturel régional du Queyras, maison du Parc à Arvieux 
  • Le/la stagiaire sera encadré(e) par la chargée d’animation de la Réserve de biosphère et le directeur et sera amené(e)a à travailler avec les autres agents de l’équipe (chargée de mission eau, alternant sur l’eau, mission pastorale...) 
  • Durée : six mois, de mars/avril à fin aout/septembre
  • Gratification mensuelle selon règlementation en vigueur
  • Permis B obligatoire (déplacement)

Renseignements :

Tifaine Briand – Chargée d’animation de la Réserve de biosphère. t.briand@pnr-queyras.fr 06.38.93.77.33

Marc Fiquet – Directeur. m.fiquet@pnr-queyras.fr 

Candidature (lettre de motivation et CV) sont à envoyer au plus tard au 19 janvier 2026 par mail à l’adresse pnrq@pnr-queyras.fr en stipulant comme objet « candidature stage_2026_ observatoire-eau »

Coordonnées pour postuler

Candidature (lettre de motivation et CV) sont à envoyer au plus tard au 19 janvier 2026 par mail à l’adresse pnrq@pnr-queyras.fr en stipulant comme objet « candidature stage_2026_ observatoire-eau »